Les Matabélés
tribu Matabélé
On appelle Matabélés ou Ndébélés les populations Bantoues habitant le Matabeleland à l'Ouest du Zimbabwe.
Les Ndébélés, dont la population s'élève maintenant à environ 2 millions, étaient encore en 1823
des nomades lorsque Mzilikazi, général du roi Zoulou Shaka, razziaient les autres territoires
au-delà des Drakensberg au Nord Est de l'actuelle Afrique du Sud.
Rejoints par d'autres déserteurs
Zoulous, les Ndébélés lançaient des raids vers le Sud jusqu'au fleuve Orange, en détruisant ou
absorbant les autres tribus à l'exception des Ngwato du Bechuanaland (maintenant Botswana),
qui leur payaient un tribu.
Poussé au Nord par l'avancée des Boers (1837) et des Zoulous,
Mzilikazi traversa la rivière Limpopo et s'établit avec son peuple autour de Bulawayo au Matabeleland,
leur territoire actuel.
La British South Africa Company négocia en 1888 avec son successeur Lobengula (1870-1894)
les concessions minières pour tout le Matabeleland. Mais très vite exaspérés par les restrictions
imposées par les colons étrangers, les Ndébélés les attaquèrent en 1886.
La répression fut féroce, Lobengula fut vaincu par les Anglais et mourut en tentant de se cacher. Son peuple y perdit son
autonomie et sa culture guerrière et pastorale. Ils durent travailler dans les fermes.
Ce n'est qu'après l'indépendance en 1984 que fut établi le Kwa Ndébélé qui permet à la diaspora
de retrouver la terre des ancêtres
Langue isi-ndébélé
Il s'agit d'une variété du Bantou (Ntu), parlée par les Matabélés ou Ndébélés encore aujourd'hui
Quelques mots de la langue matabélé (isi-ndbélé) :
hamba gashlé
va en paix (annonce)
shala gashlé
sois en paix (réponse)
bayété
salut royal
mameweth
salut mère
lotjhani
je te vois (bonjour)
?
les yeux voient rouge ( en guerre)
?
les yeux voient blanc ( en paix)
nkosi
seigneur
nkosi nkulu
roi
amadodas
guerriers
djii
cri de guerre
indaba
conseil
indunas
chefs tribaux
kraal
village entouré de palissades de bois par ext. lieu où se tiennent les conseils
Ballantyne
Matabéléland